(Publié le 20/06/22) –
Les conséquences des déplacements des touristes en France
Souvent, le tourisme est étudié à travers le prisme des retombées économiques qu’il génère, et de son impact sur la balance commerciale. Mais il est également le catalyseur de nombreuses conséquences pour l’environnement, notamment par les déplacements qu’il induit.
Selon une étude de l’ADEME publiée en octobre 2021, le secteur du tourisme en France a émis 118 millions de tonnes de CO2 équivalent en 2018, dont 77% proviennent de la mobilité des touristes (transports aller-retour, déplacements sur place, infrastructures).
(Source : Étude Bilan des émissions de gaz à effet de serre du secteur du tourisme en France, ADEME, octobre 2021).
En 2020, une première étude sur les externalités générées par les mobilités touristiques en France a été menée par la SCET et Carbone 4 pour l’ADEME.
Cette étude visait à calculer les impacts des déplacements des touristes en France pour l’année 2017, et d’en faire une projection à l’horizon 2030, à travers 6 aspects : le changement climatique, la pollution locale, les nuisances sonores, la congestion, l’accidentalité, la santé. Elle a permis de disposer d’un diagnostic des mobilités touristiques et de leur évolution, et de proposer différents scénarios permettant d’atténuer leurs conséquences négatives.
Outre l’échelle nationale, cette étude a été également déclinée sur trois régions françaises (Occitanie, Bretagne et Ile-de-France). En 2021, elle a été étendue aux régions de la Normandie et de la Corse.
Restitution des résultats de l’étude pour la Normandie
Menée par la SCET (Services, Conseil, Expertises et Territoires), société de conseil et d’ingénierie de projets, l’étude des externalités des mobilités touristiques en Normandie vient de publier ses résultats.
Prenant exemple sur l’année 2018, elle pose un diagnostic sur la structuration de l’offre de mobilités dans la région, en questionnant sa connectivité aux bassins émetteurs de touristes, et en analysant les pratiques des voyageurs dans leurs déplacements. Elle présente également une projection des mobilités touristiques en Normandie à horizon 2030, en proposant différents scénarios pour atténuer les conséquences négatives de ces déplacements.
Parmi les renseignements de cette étude, on retiendra que les externalités négatives en Normandie sont essentiellement liées à la prépondérance des déplacements routiers. L’étude préconise donc de travailler conjointement sur trois volets afin de réduire ces impacts négatifs, à horizon 2030 :
- le développement du cyclotourisme,
- la mise en tourisme des transports en commun pour accéder à la destination,
- et la valorisation du tourisme de proximité.
Retrouvez les résultats de l’étude Évaluation des externalités des mobilités touristiques en Normandie et en Corse à horizon 2030
Retrouvez nos actualités sur le Tourisme responsable et les autres études de l’observatoire
Contacts :
Émilie Ursule
Fabienne de Chassey
Alice Lebas
Crédit photo Sur La Vélomaritime, Saint-Vaast-La-Hougue © Cécile Ballon